L’éditeur américain a dévoilé des agents IA pour la recherche, l’analyse de documents, l’ajout de métadonnées et l’intégration avec Microsoft. Une stratégie partagée par d’autres acteurs du secteur, mais qui n’en est qu’à son tout début.
Lors de son évènement client 2025, Box a présenté une nouvelle série d’outils d’intelligence artificielle, des agents IA appliquée à la gestion de contenu. L’éditeur américain (concurrent de Dropbox, OpenText ou encore Oodrive) a dévoilé quatre agents destinés à améliorer la recherche, l’analyse documentaire, l’extraction de données et l’intégration avec les services Microsoft 365.
Le premier agent, baptisé Search Agent, s’appuie sur l’IA générative pour effectuer des recherches à travers de vastes corpus documentaires. Le second, Deep Research Agent, est capable de synthétiser des informations complexes issues de fichiers hétérogènes pour en produire des contenus exploitables – comme des rapports d’analyse ou des études de tendance. Par exemple, une équipe juridique pourrait utiliser l’outil pour examiner automatiquement les clauses d’indemnisation dans des contrats clients, tandis qu’un auditeur pourrait analyser les plafonds de remboursement de milliers de polices à la fois.
Un troisième agent, Enhanced Data Extraction, ajoute des métadonnées structurées à différents types de fichiers (y compris des PDF ou même des notes manuscrites).
Enfin, l’AI Agent for Microsoft 365 Copilot and Chat connecte les contenus stockés dans Box aux interfaces d’IA de Microsoft, comme Copilot, pour faciliter les échanges entre les deux plateformes.
Ces agents seront disponibles dans les prochains mois. Les tarifs seront précisés à l’approche de leur lancement commercial.
L’IA agentique encore balbutiante, mais prometteuse
À l’image d’autres grands acteurs du secteur comme Microsoft, Oracle, Salesforce ou ServiceNow, Box se positionne donc clairement sur le créneau de l’IA agentique. Mais selon Alan Pelz-Sharpe, fondateur du cabinet indépendant Deep Analysis, cette technologie n’en est encore qu’à son commencement.
« La majorité des agents actuels ne sont que des bots que l’on a renommés “agents”. »
Alan Pelz-SharpeAnalyste
« La majorité des agents actuels ne sont que des bots que l’on a renommés “agents”. Ils n’ont pas encore d’autonomie véritable. Ce ne sont pas encore de “vrais” agents, » nuance-t-il. « Mais cela ne veut pas dire que ce n’est pas réel. C’est juste le tout début. On cible les bénéfices les plus accessibles. »
Ce que Box ajoute vraiment, selon lui, par rapport à ses précédents outils de recherche et de classification automatique, c’est un moteur de raisonnement embarqué dans ces agents.
Aaron Levie, cofondateur et PDG de Box, confirme que ce moteur permet aux agents de répondre à des requêtes plus fines, en analysant plus en profondeur les documents pour générer, par exemple, des contrats ou des supports marketing.
Des agents pensés pour un écosystème ouvert
Les agents annoncés ne seront pas limités à l’écosystème Box. Ils seront aussi disponibles pour les clients que l’éditeur a en commun avec Salesforce, ServiceNow, AWS, Adobe ou encore Google.
« Nous voulons rendre la plateforme intelligente dans son ensemble, et permettre aux utilisateurs d’interagir avec leurs données (quel que soit l’environnement) dans une logique “AI-first” », résume Aaron Levie.
Box AI Agent for Microsoft 365 Copilot peut analyser les documents des applications Microsoft à la recherche de données, comme les dates de fin de contrat, et renvoyer les résultats dans Copilot.
« Si un utilisateur travaille avec ChatGPT, on veut que Box soit accessible dans ChatGPT. S’il travaille dans Claude (Anthropic), on veut apparaître dans Claude, » poursuit-il. « Un utilisateur doit pouvoir dire “fais-moi une analyse de ce contenu stocké dans Box, mais livre-moi les résultats directement dans l’interface que j’utilise à l’instant T” »
L’humain toujours dans la boucle
Reste que pour les cas d’usage plus avancés – comme la rédaction complète de rapports – il faudra encore (et toujours) faire appel à un humain pour valider les résultats produits par les agents, estime l’analyste Alan Pelz-Sharpe.
D’autant plus que « certains agents sont meilleurs que d’autres. Pour celui de Box, Deep Research, il faudra attendre de voir ce qu’il donnera en conditions réelles […]. Mais même les meilleurs agents d’analyse de contenu nécessiteront toujours une relecture attentive des brouillons générés par l’IA », prédit-il.
Pour approfondir sur GED, signature électronique et partage de fichiers